Tapis rouge pour les voitures de Chine

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De plus en plus de constructeurs de l’Empire du Milieu souhaitent s’implanter sur le marché automobile autrichien.

Immer mehr Hersteller aus dem Reich der Mitte wollen am österreichischen Automarkt Fuß fassen.
De plus en plus de constructeurs de l’Empire du Milieu souhaitent s’implanter sur le marché automobile autrichien.

Tapis rouge pour les voitures de Chine

Un design attrayant, un faible impact environnemental, une longue autonomie et un prix abordable – tels sont les attributs les plus importants que les acheteurs attendent d’une voiture aujourd’hui. La transition des moteurs à combustion vers les véhicules électriques bat son plein, mais jusqu'à récemment, la gamme de véhicules correspondante des constructeurs européens n'a réussi à convaincre que quelques personnes. Des prix élevés, des autonomies modestes et des capacités de livraison chancelantes ont entravé le développement généralisé de l’électromobilité. Mais depuis quelques mois, les constructeurs chinois ont creusé une brèche sur le marché et proposent des véhicules purement électriques, à peine plus chers que les voitures thermiques. Pour le commerce automobile national, les nouvelles marques offrent de nouvelles opportunités pour un secteur automobile neuf florissant.

MG, BYD, NIO, ORA et AIWAYS sont les noms des premières marques automobiles de l'Empire du Milieu qui s'implantent actuellement en Autriche. BYD (Build Your Dreams) est déjà entré dans le top 10 national des immatriculations de voitures neuves dans la catégorie des voitures électriques avec 1 024 nouvelles immatriculations au cours de sa première année de ventes. L'importateur est CCI Car Austria GmbH, une filiale à 100 % de Wolfgang Denzel AG, qui a mis en place en seulement 12 mois un réseau de concessionnaires et d'ateliers dans toute l'Autriche avec 30 entreprises partenaires BYD. "Les fabricants chinois s'implantent massivement sur le marché européen, avec des produits très compétitifs", explique Alexander Wachtmeister, expert du secteur au sein du cabinet de conseil en gestion Boston Consulting. Selon l'association des constructeurs européens Acea, un total de 552 000 voitures ont été exportées de Chine vers l'UE en 2022, soit 6 % de toutes les nouvelles immatriculations. Une analyse du cabinet de conseil en gestion McKinsey explique pourquoi les véhicules sont environ 20 à 30 % moins chers que les voitures électriques des constructeurs européens, entre autres par le fait que le développement d'un nouveau modèle en Chine ne prend que deux fois moins de temps qu'en Europe. Conclusion : environ 70 nouvelles voitures électriques arrivent chaque année sur le marché en provenance de l'Empire du Milieu - une diversité que les constructeurs européens sont loin de pouvoir suivre.

"Récemment, de nombreux concessionnaires automobiles ont résilié leurs contrats de concession classiques et recherchent désormais de nouvelles marques - les constructeurs chinois sont arrivés au bon moment", déclare Klaus Edelsbrunner, représentant fédéral du commerce automobile national. Bien que les fabricants d'Extrême-Orient aient d'abord essayé de conquérir des clients avec des pop-up stores dans les grandes villes et les centres commerciaux, ils se sont vite rendu compte : « Il n'est pas possible d'entrer sur le marché autrichien sans revendeurs établis, simplement en raison de la topographie », explique Edelsbrunner. En Autriche, la fidélité des clients aux concessionnaires est plus forte que la fidélité à la marque. Le lobbyiste de la commission fédérale recommande aux concessionnaires de rester ouverts aux offres provenant d'Extrême-Orient, car "la Chine investira probablement beaucoup d'argent en Autriche pour développer le marché".