VFT exige un accès gratuit aux données des véhicules
L'Association des revendeurs indépendants spécialisés en pièces détachées automobiles (VFT) vous invite à la deuxième conférence ouverte de l'association et ne connaît en fait qu'un seul sujet : les données des véhicules et leur disponibilité.

VFT exige un accès gratuit aux données des véhicules
PAR PHILIPP BEDNAR
Quiconque a assisté aux nombreux événements du secteur ces dernières semaines aura remarqué que le scandale du diesel n'est plus un problème, mais que la numérisation et la souveraineté des données déterminent tout. Les données seront également à l'honneur lors de la deuxième conférence ouverte de l'association du VFT. Bernhard Dworak, président du VFT, a souligné la préoccupation centrale dans le discours d'ouverture : « Nous exigeons et avons besoin d'un accès égal aux données des véhicules en tant que constructeur afin de pouvoir fournir des réparations et des pièces détachées. » La crainte : si seuls les constructeurs automobiles avaient la souveraineté exclusive sur les données des véhicules, les ateliers et les revendeurs de pièces indépendants et indépendants de la marque ne seraient pas en mesure de rivaliser avec le constructeur concerné. Walter Birner, vice-président, le résume bien : « Celui qui possède les données fait le travail ! » Malgré des propos durs et clairs, la cinquantaine de participants sont plutôt calmes. Birner donne d'autres données clés qui devraient illustrer l'immense importance des données dans l'industrie automobile et le marché secondaire : certains modèles BMW ont déjà collecté environ 7 000 données. À l'avenir, certains constructeurs ne réaliseront plus que la moitié de leur chiffre d'affaires annuel grâce à la vente pure de voitures, 20 % chacun provenant des activités des ateliers et des données relatives aux véhicules.
"Nous exigeons et avons besoin d'un accès égal aux données des véhicules en tant que constructeur."Bernhard Dworak, président du VFT
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Les scénarios d’avenir ne sont pas roses pour les ateliers indépendants, c’est pourquoi le VFT réclame une « plateforme télématique ouverte » (OTP) sur laquelle certaines données des véhicules devraient être partagées avec tous les acteurs du marché. Bien entendu, le dépannage ou le revendeur de pièces détachées n'a pas besoin de toutes les données du véhicule, mais un certain niveau de base doit être enregistré par modèle et par fabricant afin de donner aux ateliers indépendants et aux revendeurs de pièces détachées les mêmes opportunités que les ateliers de la marque.
Si l’on réfléchit jusqu’au bout à la souveraineté des données, cela signifierait par exemple que les ateliers sans accès approprié aux données deviendraient dépendants des producteurs et fabricants de pièces détachées. La libre concurrence serait restreinte. L'exemple de Fiat, dont la nouvelle 500 permet la lecture des erreurs via l'interface OBD, mais cela nécessite un code du fabricant - et la réinitialisation de la mémoire des erreurs n'est pas possible, souligne qu'il ne s'agit pas de scénarios de menace vides de sens.
Selon VFT, les constructeurs automobiles font pression au niveau européen pour faire respecter leur seule souveraineté en matière de données. Il est désormais important de se mobiliser contre ce projet afin de garantir à l’avenir des affaires aux acteurs du marché libre. Pour y parvenir, dit Walter Birner, « il faut également soutenir le VFT et augmenter le nombre de ses membres ». Passionnant : à la fin, le VFT propose à ses membres des opportunités de formation. Il est par exemple possible de suivre une formation certifiée et reconnue pour devenir responsable des pièces automobiles en Allemagne. Seuls deux messieurs ont manifesté leur intérêt. Lorsqu'on lui demande qui a besoin d'un soutien en matière de marketing sur les réseaux sociaux, une seule main se lève.