Les voitures robotisées : malédiction ou bénédiction ?
Sous la présidence du Medical Mobility Club, les experts ont discuté des opportunités et des risques des véhicules autonomes.

Les voitures robotisées : malédiction ou bénédiction ?
« Aujourd’hui, un tiers de tous les accidents sont dus à la distraction – mais voulons-nous vraiment une voiture robot qui fait de nous des conducteurs transparents ? Claudius Ratschew, président du Club autrichien de mobilité médicale (AMKO), résume le dilemme des véhicules autonomes. Il craint que les distractions au volant continuent d’augmenter en raison du nombre croissant de fonctionnalités d’infodivertissement dans les véhicules modernes. Le développement de voitures qui prennent le relais pendant que nous travaillons et consommons en déplacement est une étape logique. Michael Nikowitz, coordinateur de la mobilité automatisée au ministère fédéral de la Protection du climat et de la Technologie, dissipe les fausses attentes dans sa conférence. « On s’est trop appuyé sur la technologie pour imiter ou même optimiser le comportement humain – il s’avère désormais que les gens sont en fait de meilleurs conducteurs qu’on ne le pensait initialement. » Bien que 90 pour cent de tous les accidents soient dus à une erreur humaine, un conducteur en chair et en os reste de loin supérieur à n'importe quelle machine lorsqu'il s'agit de conduire un véhicule dans un trafic mixte de voitures anciennes et nouvelles, de vélos et de piétons. Selon Nikowitz, il faudra plusieurs décennies avant que les voitures robotisées aient des capacités semblables à celles des humains.
Dans sa présentation, Manfred Harrer de l'Asfinag a montré quelles mesures devraient être utilisées pour permettre la conduite automatisée sur les autoroutes. L'infrastructure, censée diriger les véhicules grâce à un réseau continu de capteurs et d'équipements radio, joue un rôle central. Les obstacles sur la route doivent être signalés au véhicule à temps afin qu'il puisse freiner ou s'éloigner de manière autonome à l'avenir. Dans sa conférence, l'ophtalmologiste Stefan Palkovits a évoqué les limitations de la vision humaine dues à des conditions environnementales perturbantes et aux maladies oculaires liées à l'âge. De plus, le champ de vision devient de plus en plus petit en raison des montants A, B et C toujours plus larges des véhicules modernes. Résultat : 60 pour cent de tous les accidents aux intersections et dans les virages sont dus à un champ de vision restreint.
À partir du 6 juillet 2022, les nouveaux véhicules dans l'UE devront être équipés d'assistants électroniques destinés à protéger à la fois le conducteur et tous les autres usagers de la route contre les accidents. Les fonctions en détail :
- Hochentwickelter Notbremsassistent, der Hindernisse, bewegte Fahrzeuge sowie Fußgänger und Radfahrer erkennen kann
- Intelligenter Geschwindigkeitsassistent
- Alkoholempfindliche Wegfahrsperre
- Warnsystem bei Müdigkeit
- Warnsystem bei nachlassender Konzentration
- Notbremslicht
- Rückfahrassistent
- Ereignisbezogene Datenaufzeichnung